Prix du roman des étudiants 2021
- pierrehyppolite
- 11 juin 2022
- 2 min de lecture
L’automne est la saison de toutes les rentrées. Pour le monde du livre, et en particulier la littérature, c’est un moment de grande ébullition : les titres dans lesquels on place le plus d’espoirs paraissent en septembre et sont portés à bout de bras pendant de longues semaines. Car une vague approche. Une déferlante, même. Aux mois d’octobre et novembre sont décernés une multitude de prix littéraires, plus nombreux chaque année, qui amèneront des bandeaux flamboyants sur les tables des librairies et provoqueront – pour les heureux élus – une avalanche de réimpressions. Sur la crête de la vague, l’indétrônable Goncourt.
Plus discret, le Prix du roman des étudiants, qui en était à sa neuvième édition en 2021, arrive comme un courant sous-marin et vient chatouiller nos orteils... en janvier, grand retardataire, alors que s’amorce la rentrée d’hiver.
Pourtant, les ambitions du prix ne sont pas des moindres – mais elle se situent ailleurs. « L’objectif de ce prix est de faire découvrir la littérature d’aujourd’hui aux jeunes d’aujourd’hui », annonçait le communiqué de presse de France Culture et Télérama, organisateurs du prix. On compte, parmi les précédent‧es lauréat‧es, Maylis de Kerangal avec Réparer les vivants (éditions Verticales, 2014), Gaël Faye avec Petit pays (Grasset, 2016), ou encore Lola Lafon avec Chavirer (Actes Sud, 2020).
Cette année, cinq romans issus de différentes maisons d’édition avaient été présélectionnés pour donner un aperçu de cette « littérature d’aujourd’hui » :
– Rien ne t’appartient, de Nathacha Appanah, chez Gallimard
– Ne t’arrête pas de courir, de Mathieu Palain, chez L’Iconoclaste
– Feu, de Maria Pourchet, chez Fayard
– La fille qu’on appelle, de Tanguy Viel, aux éditions de Minuit
– Mahmoud ou la montée des eaux, d’Antoine Wauters, chez Verdier.
Les étudiant‧es volontaires pour être juré‧es (il suffisait, pour participer, d’envoyer une courte critique du dernier roman qu’on avait lu) avaient de la mi-octobre jusqu’au mois de décembre pour lire ces romans. Des lectures émaillées de rencontres avec chacun‧e des écrivain‧es, au sein des universités partenaires du prix, parmi lesquelles Paris Nanterre Université. Salomé, étudiante du parcours CORED, a ainsi coanimé – avec des étudiant·es en journalisme culturel qui font également partie du master Humanités et Industries
Créatives – une rencontre avec Antoine Wauters à la bibliothèque universitaire.
Son avis sur Mahmoud ou la montée des eaux :
« C’est un livre très chouette qui allie poésie et histoire racontée. Il est très immersif tout en étant très littéraire et ça permet de mettre un peu le nez dans un pays qu’on ne connaît que de loin, la Syrie (autour du lac el-Assad). »
La rencontre a eu lieu le 7 décembre 2021. Antoine Wauters a pu répondre à des questions concernant son processus d’écriture, ses inspirations, ou encore la façon dont il parvient, au sein du roman, à allier poésie et description de la violence.
Les juré·es avaient ensuite jusqu’au 12 décembre pour élire leur roman favori. C’est finalement Mathieu Palain qui l’a emporté avec Ne t’arrête pas de courir.
Nous remercions chaleureusement France culture et Télérama pour l’organisation de ce prix auquel nous souhaitons encore de nombreuses années !



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